Patrick Ender est né à Belleville et y a vécu 25 ans. Il a donc forcément été marqué durablement par Jérôme Mesnager et Nemo, mais aussi plus tard par le travail de Jef Aérosol ou C215. Mais, ses influences vont aussi et surtout vers des artistes « classiques » comme Caravage, Michel-Ange, Raphaël, David, ou Vermeer.
Malgré son immersion dans l’univers de l’art urbain durant son enfance, ce n’est qu’en 2009, à l’âge de 35 ans, qu’il s’est mis à dire des choses sur les murs. La Renaissance est pour lui une période forte où tout a été élevé au niveau de l’excellence. Il lui arrive donc de retravailler certaines œuvres avant de les mettre sur les murs. Mais il aime aussi changer et aborder différents thèmes comme les gargouilles et les anges.
Ses œuvres sont faites pour établir un contact le spectateur. Il espère que s’il prête un tant soit peu attention à l’image aperçue ainsi à l’improviste, il pourra peut-être se soucier un peu de sa propre vie et de son attitude envers les autres. Le regard des anges se détourne du spectateur dans une attitude de repliement sur soi qui exprime à la fois l’obscurité et l’illumination de notre vie.
Derrière cette quête de l’ange, l’artiste se propose d’ouvrir le débat, de partager des idées et de témoigner du spirituel au sens large. Son ange nous emporte haut pour nous amener tout au bout d’une émotion esthétique et poétique rare. Son ange est le plus souvent un autoportrait.
Le street-art est avant tout pour lui un art libre et vivant.