Nhobi est brésilien, mais il vit depuis 2012 à Marseille, ce qui explique qu’on trouve beaucoup de ses œuvres dans les rues de la cité phocéenne.
Nhobi s’intéresse à l’art de la rue dès son adolescence, mais ne voyant pas comment envisager un futur dans cette forme d’expression artistique, il se lance se lance dans la mode en devenant styliste et allant même jusqu’à créer sa propre marque de vêtements.
Après avoir mené en parallèle ces deux activités pendant plusieurs années, Nhobi tranche définitivement en faveur de l’art de rue qui lui permet d’exposer publiquement ses œuvres et de s’exprimer librement. Il s’identifie alors pleinement aux cultures urbaines, symboles d'un art insurrectionnel et populaire, et s’investit en parallèle dans un travail sur toile.
Sa véritable carrière d’artiste débute avec son arrivée à Marseille.
Sur des lignes de travail assez différentes, on peut caractériser le style de Nhobi apr trois choses : une explosion de couleur, une distorsion de la réalité, une rencontre avec l’imaginaire.
Dans un premier temps, il axe son travail sur les personnages, les scènes urbaines et rurales, les traditions et surtout leur désintégration. On reconnait très facilement les traits enfantins de ses personnages qu’on peut croiser au hasard des rues de Marseille.
Mais depuis quelques années, il s’investit fortement sur la question de la protection de la nature en cherchant à redonner un espace symbolique à la foret dans les centres urbains. Il réalise ainsi des fresques où la faune et la végétation sont omniprésentes, presque envahissantes, où la « Collectivité de la Terre », la Matrice, est l’épicentre de son Art.
Pour Nhobi, l’art n’est pas simplement un travail, c’est une manière de vivre qui fait partie intégrante de son histoire, de ses pratiques et émotions. C’est aussi l’un des plus anciens canaux de communication, celui qui permet de témoigner d’une époque, peut être un moyen de défier la mort, de se dire qu’on sera toujours là, qu’on laissera une trace. Par ailleurs c’est aussi avoir un peu l’espoir que la vision proposée des choses soit entendue, embrassée, sentie. C’est avant tout une mise à nu, un dialogue.