Shaka vient de Courcouronnes (91). Il a pris des cours de peinture dès 6 ans puis a intégré des Ateliers d’arts plastiques. Il faisait déjà des portraits car il a une grande passion pour les visages. Adolescent il a découvert la bombe, le graffiti, et cette grande liberté que les terrains vagues offraient. Les deux univers ont fini par s’imbriquer.
Il devient professeur d’arts plastiques tout en continuant son activité de graffeur. Mais en 2006, à 30 ans, il arrête d’être prof pour se concentrer sur son travail artistique. Un mécène lui met à disposition un espace de 300 m2 à Paris, et lui commande régulièrement des toiles, ce qui lui permet de vivre de son art.
Dans son atelier il expérimente, il crée, se lance dans la peinture sculptée en intégrant la 3D. Il met de la profondeur dans ses tableaux, travaille différentes matières et ne cesse de faire des allers-retours entre la 2D et la 3D. Tout en gardant un style figuratif, ses personnages souvent en mouvement sont faits de lamelles colorées, et sont toujours dans un équilibre précaire, prêts à s’effondrer si on leur retirait une de ces lamelles. Une traduction des angoisses de nos sociétés elles-mêmes dans un équilibre fragile.