Bilal Berreni est né d’une mère périgourdine et d’un père algérien, metteur en scène et Directeur du théâtre de l’Echo dans le XXème arrondissement.
Il commence dès l’âge de 15 ans à peindre sur les murs des immeubles de son arrondissement. Ses fresques sont en noir et blanc. Son style est reconnaissable. Bien que principalement figuratif, il s’oriente aussi vers un art conceptuel, voire minimaliste. Il dessine des animaux ou des êtres étranges, hybrides, avec notamment des hommes à têtes d’animaux. Une manière personnelle de montrer une certaine absurdité de la vie. Il signe ses œuvres « Zoo Project », nom d’un collectif qu’il veut créer mais dont il restera à jamais le seul membre.
En juillet 2013, un cadavre est retrouvé dans un immeuble désaffecté de Détroit aux Etats-Unis. L’individu n’ayant aucun papiers sur lui, on ne saura qu’en mars 2014 qu’il s’agit de Bilal. En septembre de la même année, la police annonce que trois hommes ont été inculpés de son meurtre. Ils l’auraient tué pour le voler…
Une vie envolée, confisquée pour quelques dollars, un talent qui n’aura pu s’exprimer que très peu de temps !
Que reste-t-il de son œuvre ? Le film, des photos sur internet, et puis quelques fresques ou fragments de fresques qui sont encore visibles en 2015, principalement sur Paris (pour combien de temps ?)...
Dans le peu de fresques encore visibles, je vous conseille d’aller voir celle qui se trouve sur les voies de la petite ceinture, près de la rue de Bagnolet, et puis la « fresque de l’évolution » à Sénéchas, dans le Gard. Là-bas, il y a des gens qui l’ont aimé, ils gardent en eux un souvenir intense et intact. Si intact qu’ils ont rénové la fresque, et qu’ils comptent bien qu’elle reste dans cet état de nombreuses années.