Passage Temporel
Auteur : Pierre Grenier
Date : 2019 (photos prises en 09/2019)
En faisant le parcours C215 dans la cité médiévale, je suis tombé en arrêt devant cette petite ruelle. 
Elle fait 50 mètres de long pour une largeur qui ne doit pas excéder les 2 mètres. Et tous les murs sont peints sur 2 mètres de hauteur, et parfois plus ! 
Sur ces murs on trouve plusieurs scènes en trompe-l’œil qui représentent des événements ou des personnages ayant marqués l’histoire de la cité, il y a aussi des scènes de la vie de tous les jours au Moyen-Age, et puis une galerie de portraits d’autres personnalités marquantes pour la cité, le plus souvent sous forme de tableaux encadrés.  
C’est donc toute l’histoire de Laon qui nous est contée sur cent mètres de long ! 
A l’une des extrémités de la ruelle, on trouve un tableau qui tranche un peu avec le reste de la ruelle. Ici, pas de trompe-l’œil, mais une composition sur fond jaune où on retrouve Suzanne Noël (à gauche), Louise Macault dont le visage est répété quatre fois, et Jean-Paul Sartre qui a enseigné un an durant à l’école normale d’instituteurs de Laon. 
Globalement on retrouve les mêmes personnages que C215 a dispersé dans la cité, mais ici ils sont mis en scène dans un espace réduit. Un véritable livre d’histoire vivante ! 
Ce travail titanesque est l’œuvre d’un artiste local, Pierre Grenier. Lors de mon passage en septembre 2019, la ruelle n’est pas complètement terminée, certaines parties sont encore à l’état d’ébauche. Il a commencé son travail début 2019, et il devrait le terminer avant la fin de l’année car on a déjà une très bonne idée du résultat final ! 
Pour info, le cavalier qui se trouve au milieu de la ruelle est un autoportrait de Pierre Grenier (que l’on trouve aussi en médaillon de cette page). 
L’œuvre déborde sur la rue Châtelaine ; en face de la ruelle, on trouve en effet deux nouvelles scènes en trompe-l’œil (voir les six dernières photos). En réalité ces deux trompe-l’œil ont été réalisés au moins un an plus tôt, ils étaient une sorte d’essai avant d’attaquer la ruelle, histoire de voir si ça plaisait… 
J’ai cherché de l’information sur Pierre Grenier, mais il semble ne pas avoir être présent sur les réseaux sociaux, ni avoir de site Internet. Dommage… 
Par contre on peut trouver quelques articles parlant de lui, ce qui m’a permis de découvrir qu’il n’en n’est pas à son coup d’essai dans la cité. J’ai ainsi découvert deux autres réalisations laonnoises récentes (qu’il faudra que j’aille voir un jour pour de vrai…) :  
- En juin 2017 il a peint une superbe anamorphose sur le parvis de la gare (je ne sais pas si elle existe encore) – Voir ICI 
- Plus récemment, en avril 2019, il a réalisé une fresque en l’honneur du lieutenant René Bricot (un laonnois mort au champ d’honneur en Indochine) sur un mur de la gendarmerie – Voir ICI 
Longue vie à Pierre Grenier !