En 1665, Colbert, ministre de Louis XIV, crée les Haras Royaux afin que les étalons dédiés à la reproduction soient bien entretenus. La création de ce service public a permis d’augmenter le nombre de chevaux utilisés, notamment à des fins militaires.
Louis XIV achète un domaine de 1112 ha dans cette région réputée pour ses chevaux afin d’y construire le premier dépôt d’étalon. La construction du haras a débuté en 1715, l’année de la mort du Roi, et s’est achevée quinze ans plus tard avec le château.
Largement inspiré des plans de Versailles, le site est surnommé le « Versailles des chevaux ». Une vingtaine de haras nationaux assurait ainsi un service de reproduction des étalons jusqu’en 2014.
Depuis 2015, le haras du Pin autrefois exclusivement dédié à la reproduction des étalons et à la préservation de la race percheronne, s’est transformé. Sa mission principale est maintenant de préserver et de valoriser le domaine en vue de sa présentation au public.
C’est dans ce cadre que le haras a organisé durant l’été 2023 un événement street art sur le domaine. Cinq artistes ont été invités à exprimer leurs talents sur les murs intérieurs et extérieurs des écuries, avec un thème imposé, le Cheval.
Andrea Ravo Mattoni, Nadège Dauvergne, Philippe Hérard, Madame et War sont les cinq artistes qui ont été retenus pour cet événement exceptionnel qui s’est prolongé par une exposition dans une salle consacrée à cet effet dans le haras.
L’événement s’est terminé à la fin des vacances de la Toussaint, le 5 novembre 2023. Après cette date, il est probable que quelques pièces restent en place, mais d’autres ne résisteront pas au temps (je suis allé visiter le haras juste avant sa fermeture, certains collages avaient déjà soufferts…). Et puis, le haras a peut-être des idées pour les années à venir…