La Légende du Soldat et du Dragon
Auteur : Honet
Date : Novembre 2016 (photos prises en 07/2017)
Honet
Site officiel
Ce mur a été réalisé dans le cadre de l’édition 2016 du festival « 4ème Mur ». 
La session 2016 se clôture par la venue d’Honet. 
J’avais découvert cet artiste à Toulouse, son cheval de Troie m’avait séduit (voir ICI). Pour Niort, il a décidé d’utiliser ce grand mur tout en longueur pour nous conter une légende chère aux niortais, celle du Soldat et du Dragon. 
Au 17ème siècle, les marais arrivent jusqu’aux faubourgs de la ville et offrent de vastes terrains vaseux dans lesquels pullulent des reptiles de toutes sortes. Un monstre effrayant, sorte de serpent ailé, s’était réfugié dans un souterrain de la ville, et on raconte qu’il sortait régulièrement de son repaire pour enlever des enfants, des hommes et des femmes aussi. Il n’y avait plus de sécurité ! 
Bien des tentatives pour tuer le monstre avaient été faites, mais rien n’y faisait, le monstre déjouait à chaque fois tous les stratagèmes. C’est alors qu’un soldat condamné à mort pour désertion demande sa grâce en échange de la neutralisation du monstre. On accepte le deal, on équipe ce soldat du nom de Jacques Allonneau d’une armure et d’un masque de fer, on lui donne une lance et un long poignard, et il part ainsi à la rencontre du monstre. 
Dès que le monstre voit le soldat, il se jette sur lui et cherche à l’écraser sous le poids énorme de son corps. Sans se démonter, le soldat plonge profondément son poignard dans la gorge du serpent qui vomit des flots de sang et se débat en tordant sa longue queue. Le déserteur, protégé par son armure de fer, parvient à se dégager, et peut contempler la rage impuissante de son ennemi qui s'agite dans les convulsions de l'agonie. 
Cependant, tout content de son triomphe, il ôte son masque. Dans un dernier sursaut, le monstre le mord et lui injecte un venin qui le foudroie en quelques instants. Alloneau expire auprès du cadavre du monstre qui venait de rendre son dernier souffle. 
La reconnaissance publique lui éleva dans le cimetière de l'hôpital général un tombeau qui, pendant longtemps, fut l'objet d'une grande vénération de la part des Niortais. On pouvait y lire deux épitaphe en latin : « arrête-toi voyageur, voici le fait en peu de mots : ils ont péri ensemble » et « l'homme a péri par le venin du serpent ». 
Il y a maintenant la frise d’Honet pour se souvenir du soldat Allonneau !