Through Dirt and Shadow I Grow
Auteur : Rouge Hartley
Date : Février 2025 (photos prises en 02/2025)
Rouge Hartley
Site officiel
Cette fresque est la onzième version du mur de la rue de la Roquette, le M.U.R Bastille. 
Elle est l’œuvre de Rouge Hartley. 
Voici le commentaire que l’artiste nous livre sur sa page Instagram : 
« Pour qui est ce serpent qui siffle sur cette tête ? Bras gauche levé, comme suspendu, tête relevée, l’air éperdu, cette jeune femme se dresse au centre d’une végétation incandescente. Aux prises avec un tuyau d’arrosage qui l’enserre, ce Laocoon d’un nouveau genre affirme sa résistance et sa détermination à survivre dans une nature qui fulmine. Cherchant à éteindre un feu qui la consumera bientôt, elle brandit ce tuyau comme le symbole d’une lutte contre le réchauffement climatique et l’imminence de l’embrasement. Figure urbaine égarée dans une nature non domestiquée, sa présence incongrue accélère la tension entre deux univers tout autant délétères, unis par un destin commun. Embarqués dans une même tourmente, flore et faune cherchent désespérément à subsister de concert en dépit du brasier. Entre chien et loup, la nuit tarde à s’installer, freinée dans sa tombée par les couleurs de l’incendie. D’une touche fine et diffuse, Rouge Hartley brosse une végétation sauvage qui irradie de ses couleurs fauves paysage et personnage. Empruntant à l’impressionnisme, sa peinture prend sa source dans la photographie qui saisit son modèle originel dans une construction première. Vient alors la transcription au pinceau qui interprète la composition pour la sublimer, redonnant la primauté à la peinture et à la main. La brosse fusionne et agrège formes et couleurs dans un nouveau rendu pictural. Figurative et narrative, l’œuvre ainsi créée, oscille entre réalisme et onirisme tant par la facture que dans son message. Si elle reprend les codes de la peinture classique en campant son protagoniste au centre d’une composition parfaitement équilibrée, Rouge Hartley nous propose toutefois une nouvelle iconographie. Ni sainte ni déesse, son héroïne est l’incarnation d’une résistance solidaire de la Nature confrontée à l’actualité brûlante. » (Cyrille Gouyette).