Tamara Djurovic, Hyuro de son nom d’artiste, est une argentine qui vit en Espagne, à Valence.
Son parcours est atypique : elle a commencé à peindre sur toile pour ne venir à la rue qu’assez tardivement. Cela s’est fait après une rencontre avec Escif aux alentours de 2010, un artiste dont on sent l’influence dans ses compositions.
Malgré une notoriété bien ancrée, Hyuro se montre discrète et modeste, elle n’accorde aucune interview. Cette discrétion se ressent dans ses œuvres dans lesquelles rien n’est martelé, tout est suggéré avec des couleurs douces et des lignes enrobées de réalisme.
Hyuro est une artiste engagée dont le combat tourne le plus souvent autour du sort des femmes. Elle n’hésite pas à aborder des sujets sensibles tels que l’émancipation des mères et épouses au foyer, l’avortement ou le patriarcat. Elle aborde aussi des thèmes comme l’éducation, l’immigration ou encore la diversité sociale.
Les personnages représentés n’ont pas de traits, et souvent pas même de tête. Une déshumanisation qui permet d’activer les consciences sur des problématiques purement humaines, tout un paradoxe.
Ses œuvres sont à la fois dérangeantes et séduisantes, mais toujours percutantes et efficaces, ne serait-ce que par une sorte d’incongruité par rapport à l’environnement dans lequel elles sont réalisées.
Un esthétisme et une empathie qui ne laissent pas indifférent !