La Chanson Kabyle
Auteur : C215
Date : Septembre 2022 (photos prises en 04/2023)
C215 rend ici honneur à la musique Kabyle. 
Les trois portraits représentent les artistes suivants : 
- Matoub Lunès (1956-1998) est un chanteur, musicien, auteur-compositeur-interprète et poète algérien d'expression kabyle. Il a été militant de la cause identitaire berbère en Algérie et a apporté sa contribution dans la revendication et la popularisation de la culture amazigh et du combat pour la démocratie ainsi que pour la laïcité en Algérie. Il est reconnu comme une grande figure de la chanson kabyle sur tout le territoire amazigh. Il demeure un symbole de la Kabylie. 
- Idir (1945 – 2020) est un chanteur, auteur-compositeur-interprète et musicien algérien d’expression kabyle. Idir ne se destinait pas à la chanson, mais un de ses premiers titres, « A Vava Inouva », devient rapidement dans les années 1970 un tube planétaire, le premier grand tube venu directement d'Algérie. Sa carrière est marquée par une irruption soudaine sur le devant de la scène, puis une éclipse volontaire d'environ une dizaine d'années à partir de 1981. Son œuvre a contribué au renouvellement de la chanson berbère et a apporté à la culture berbère une audience internationale. 
- Sliman Azem (1918 – 1983) est un musicien, chanteur, auteur-compositeur-interprète, poète et fabuliste kabyle. A la Libération, il enregistre son premier disque avec le morceau « A Moh A Moh » qui traite du mal du pays. En 1955, il écrit en pleine guerre d'Algérie, « Effeɣ ay ajrad tamurt iw », une chanson où il compare les colons français aux criquets qui dévastent les cultures et dévorent son pays (chanson qui sera interdite en France). À l'indépendance de l'Algérie, en 1962, Slimane Azem critique le pouvoir algérien, Ben Bella et Boumedienne, dans des chansons vendues sous le manteau en Algérie. Le pouvoir lui interdit tout retour dans le pays. 
A noter qu’à deux pas d’ici une petite place porte le nom de Sliman Azem.