Résistantes - Lucie Aubrac
Auteur : C215
Date : Juillet 2022 (photos prises en 08/2022)
Ce pochoir a été réalisé par C215 dans le cadre du parcours « Résistantes – Femmes dans la résistance française » créé durant l’été 2022 dans le 14ème arrondissement parisien. 
Lucie Aubrac (1912-2007), pseudonyme de Lucie Samuel, est une résistante française à l'occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle agit notamment avec son mari, Raymond Aubrac. 
Issue d’une famille de cultivateurs, Lucie entre à l'École normale des Batignolles qui prépare à devenir institutrice. Lucie échoue en 1929 et en 1930 mais réussit en 1931 le concours d'entrée à l'École normale d'institutrices. Elle choisit pourtant de ne pas y entrer, une décision mal prise par ses parents. 
A partir de là, Lucie prend son indépendance. Elle reprend des études à la Sorbonne pour préparer l'agrégation féminine d'histoire qu'elle réussit du premier coup en septembre 1938. Dès 1932, elle milite ardemment aux Jeunesses Communistes, à la Sorbonne, elle s'inscrit à l'Union fédérale des étudiants, toujours dans la mouvance communiste. 
Son action de résistance commence par l’organisation de l'évasion de son mari, prisonnier de guerre à Sarrebourg. Ils se réfugient en zone libre, à Lyon. Après une rencontre avec Emmanuel d'Astier de La Vigerie qui leur parle de son organisation antinazie et anti-vichyste dénommée « La dernière Colonne », le couple consacre alors tout son temps libre aux activités de cette organisation, diffusion de tracts, recrutement, sabotages… 
À partir du mois de mai 1941, Raymond et Lucie aident Emmanuel d'Astier à faire un journal dont la parution du premier numéro, deux mois plus tard, marque la naissance du mouvement Libération-Sud. 
À partir de novembre 1942, les Allemands occupent la zone Sud et donc Lyon. Les résistants sont alors pourchassés par la Gestapo mais aussi par la milice créée en janvier 1943. Le 21 juin 1943, Raymond est arrêté par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin. Raymond est emprisonné à la prison Montluc de Lyon. Lucie va voir en personne le chef de la Gestapo à Lyon, Klaus Barbie, et le prie de la laisser voir son prétendu fiancé dont elle était enceinte — ce qui était vrai — et d'autoriser leur mariage en prison. La préparation d’une évasion qui sera un succès. 
Après cette évasion, Lucie et Raymond rejoignent Londres.