Bonom, de son vrai nom Vincent Glowinski, est un artiste français qui s’est surtout fait connaître à Bruxelles dans les années 2010. Longtemps, Bonom s'est joué de la police. Suspendu ou perché, Bonom peignait la nuit des fresques monumentales sur les murs aveugles de Bruxelles. Les murs choisis sont toujours très difficilement accessibles et nécessitent de prendre des risques.
L’artiste est resté anonyme plusieurs années, il intriguait les bruxellois, mais aussi la presse comme les élus, partagés entre le devoir de punir ces actes illégaux et le respect pour la qualité artistique de ces graffitis. Le mystère perdure jusqu'en 2010 et son interpellation en flagrant délit. Poursuivi pour "dégradation volontaire d'immeubles", il bénéficie de la clémence de la justice qui le condamne à des travaux d'intérêt général.
Il ne s'arrête pas pour autant et réalise en particulier deux immenses fresques qui font jaser : une femme qui se caresse et un vieillard nu et décharné. Et puis, l’artiste tourne la page de Bonom pour se tourner vers la carrière de Vincent Glowinski, qui n’aura pas le même retentissement.
De mon côté, j’ai découvert Bonom à Bruxelles en 2011. De retour à Paris, je me suis rendu compte que l’artiste avait réalisé un certain nombre de fresques à Paris, avec toujours la même discrétion et le choix de murs improbables.
Tout le travail de cette époque est stocké dans mes archives en les oubliant un peu… Jusqu’au début 2024 où je découvre par hasard une licorne qui dégringole d’un grand mur de la rue Oberkampf à Paris.
Après avoir déterminé que cette licorne était l’œuvre de Bonom et datait de 2020-2021, je me remets en chasse afin de retrouver des œuvres réalisées sur Paris qui m’auraient échappées. Et je ne suis pas déçu ! J’en découvre une grosse dizaine supplémentaire, qui datent des années 2010 ou antérieure pour certaines, et une autre série des années 2020.
Alors, je vais être attentif à un retour possible de Bonom sur les murs parisiens !